Le projet
Le projet éolien de Montfaucon, composé de cinq aérogénérateurs d’une hauteur totale de 166 mètres en bout de pales, est le résultat de quatre années d’études. Le choix de cette configuration, associée aux mesures de réduction et de compensation mises en œuvre permettent une intégration et une compatibilité du projet dans l’environnement étudié.
La zone d'étude
Ce site a été retenu sur la base de nombreux critères, les plus importants étant :
• Un gisement éolien favorable à la production d’électricité
• Une absence de contraintes techniques et environnementales majeures au niveau local
• Un secteur jugé favorable au développement de l’éolien à l’échelle de la région et du département.
Acoustique
Les mesures acoustiques permettant la définition d’un état initial ont été réalisées au sein de 12 habitations bordant la zone d’étude (cf carte à gauche) sur une période s’étalant du 14 février au 01 avril 2020.
L’évaluation des impacts acoustiques du projet sur les lieux de vie les plus proches des éoliennes a permis de simuler la propagation des bruits émis par les éoliennes dans l’environnement. Les simulations acoustiques ont été réalisées avec trois modèles d’éoliennes adaptés au regard des dimensions envisagées. Les modélisations ont été menées selon 3 périodes (jour, soirée, nuit) et 3 directions de vent (sud-ouest, ouest-nord-ouest et nord-est). Ce travail a permis de simuler les émergences acoustiques engendrées par le parc éolien sur les habitations les plus proches. La réglementation impose que, si le bruit ambiant dépasse 35 dB(A), cette émergence ne dépasse pas 5 dB(A) de jour (7h-22h) et 3 dB(A) de nuit (22h-7h).
Vent
Un mât de mesure de vent, composé d’anémomètres et de girouettes placés à différentes hauteurs, permet une définition précise des caractéristiques du vent présent sur site (puissance, disponibilité, orientation,…). Concernant le projet d’Auvers sous Montfaucon, un mât de 123m de hauteur a été installé début février 2020 et est toujours en place actuellement.
Naturaliste
Des écoutes nocturnes ont été réalisées sur site à l’aide de détecteur d’ultrasons afin de quantifier et qualifier l’activité des chauves-souris en dehors de la période d’hibernation. Elles ont été conduites de manière ponctuelle au sol lors de 17 nuits d’inventaires réalisés entre mai 2019 et avril 2020 et de manière continue au sol et en altitude grâce à trois dispositifs de suivi (dont deux installés sur le mât de mesure de vent à des hauteurs de 9 m et 85 m) Un protocole lisière, permettant de qualifier l’activité des chauve-souris en fonction des distances aux haies a également été réalisé. Une recherche des gîtes potentiels de chauve-souris a également été mise en œuvre au sein de la zone d’étude et de son périmètre immédiat.
15 sessions d’observation de l’avifaune, comprenant les phases d’hivernage, de nidification et de migration ont été réalisées de février 2019 à Novembre 2019.
La diversité d’espèces avifaunistique rencontrées est moyenne du fait d’un d’habitat peu diversifié. Quelques rapaces ont été aperçus en période de nidification principalement. Les principaux enjeux identifiés sont concentrés au niveau du bois de Chagon avec la présence de zones humides et des haies présentes sur site.
Concernant les chauves-souris, 6 espèces ont été contactées lors des écoutes ponctuelles au sol et 19 lors des écoutes continues au sol et en altitude avec une activité globalement faible au niveau des parcelles agricoles et un peu plus soutenue en lisère de boisement et au niveau des haies.
Certains insectes (Grand Capricorne notamment) ont été identifiés au niveau de certains arbres au sein des ZIP.
L’implantation retenue, sans aucune implantation d’éoliennes à proximité du bois de Chagon, évite les principaux enjeux de la zone d’étude. Le recul d’au moins 40m des haies ainsi que la garantie d’une hauteur de garde (distance bas de pale au sol) de 30m permet également de limiter fortement les impacts éventuels sur les chauves-souris.
Vensolair a travaillé en concertation avec les acteurs du territoire et les bureaux d’étude spécialisés (acousticiens, paysagistes, écologues,…) pour aboutir à la configuration finale.
Photomontages du parc éolien
La zone du projet s’inscrit dans une unité paysagère caractérisée par ses paysages agricoles ondulés et relativement ouverts.
La périphérie du village d’Auvers sous Montfaucon et plusieurs lieux-dits isolés présentent les vues les plus franches vis à vis de la zone d’implantation des éoliennes.
Les enjeux liés au patrimoine architectural sont limités du fait du relief et de la végétation qui filtre les vues. Un patrimoine local et non protégé présent autour de la zone du projet offre cependant certaines perceptions vers celle-ci.
Au total, 15 photomontages illustrant le parc éolien ont été réalisés en privilégiant les points de vue jugés sensibles et présentant une visibilité potentielle vers les éoliennes du projet.
Cliquez sur les différents ◉ pour accéder aux photomontages (ceux-ci peuvent être affichés en pleine page en cliquant sur l’image).
Naturaliste
Afin d’éviter d’éventuels impacts en phase de nidification, le planning des travaux sera adapté afin de ne pas déranger les oiseaux. Également, pour limiter le risque de collision avec les chauves-souris au niveau de certaines éoliennes proches des haies, un plan de bridage sera mis en œuvre lors de conditions favorables à l’activité des chauves-souris. La plantation de 453 mètres linéaires de haies sera réalisée dans le cadre d’une mesure de compensation.
Acoustique
Il ressort des simulations effectuées avec les modèles d’éoliennes testés que :
• Le parc éolien respectera la réglementation en vigueur, de jour, en fonctionnement standard de l’ensemble du parc. Aucun plan d’optimisation acoustique n’est nécessaire pour cette période.
• Le parc éolien nécessitera la mise en œuvre d’un plan d’optimisation acoustique en soirée et de nuit. Ces fonctionnements optimisés permettront le respect des seuils réglementaires en vigueur.
Paysage
Les éoliennes du parc Montfaucon seront pour partie visibles depuis les lieux de vie les plus proches du territoire. Une restauration de la trame bocagère autour des lieux de vie et plantation de haies chez les particuliers disposant de perceptions directes vers les éoliennes sont proposées par le porteur de projet.